C’est une enquête menée par l’Association nationale des DRH (l’ANDRH), en collaboration avec le Boston Consulting Group (BCG), qui est révélée ce vendredi 19 juin. Intitulée "Étude Covid, le travail vu par les DRH", elle regroupe les témoignages d’environ 10% des directeurs, ayant répondu, et elle mesure l’impact du confinement sur le travail. "C’est la première fois qu’on lance une si grande consultation, vue du côté des entreprises", explique sur RTL Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH et expert au BCG.
Le but de l’étude est de savoir ce que les entreprises préparent, ou ce qu’elles doivent préparer. "Les DRH ont compris qu’il s’était passé quelque chose", relève Benoît Serre en premier lieu. Ainsi, le télétravail semble être le grand gagnant de cette période de travail à domicile forcé. "85% d’entre eux pensent qu’il va falloir le pérenniser, le développer, le faire grandir", relaie l’expert. Un virage qui nécessite une adaptation managériale et une modification du travail. Une remise en question du modèle des entreprises, en quelque sorte.
"La plupart des gens qui étaient en télétravail travaillaient réellement", tient à préciser Benoît Serre. "La productivité est même meilleure, souvent", appuie-t-il. Ainsi, la concentration étant plus grande, la productivité ne se calcule pas en heures travaillées, mais en résultats obtenus. Le télétravail massif a aussi eu pour conséquence la remise à plat de certains métiers, qui doivent se réorganiser.
Ainsi, la demande d’autonomie des salariés, qui est loin d’être nouvelle, se heurtait au "command and control", c’est à dire la vérification et le contrôle du travail. Avec le travail à domicile, "le contrôle se fait plutôt sur le résultat obtenu, plus que sur la manière de la faire". "Et c’est ça l’autonomie. L’autonomie ce n’est pas ne pas atteindre ses résultats, c’est choisir les moyens avec lesquels je les atteints", assure Benoît Serre.
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