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Photo du rédacteurfranckbocquiersophrologue@gmail.com

"L’interdit, une protection, pas une punition."


L’interdit, souvent perçu comme une contrainte, est en réalité une pierre angulaire de l’éducation. Il structure, protège et guide. Sans interdits, il n’y a ni cadre, ni repères, ce qui mène à l’anarchie, à la désorientation, et parfois à des dangers pour les plus jeunes. C’est en fixant des limites que les enfants apprennent à se construire et à vivre dans un environnement social équilibré.



Une avancée éducative en Australie

L'Australie fait figure de pionnière en imposant une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Une décision forte, visant à protéger les adolescents d’une exposition prématurée à des contenus potentiellement nocifs. Images pornographiques, violences sexuelles, cyberharcèlement : autant de réalités insoutenables que l’accès non régulé à ces plateformes expose à des enfants parfois à peine sortis de l’enfance. Ce choix gouvernemental soulève une question clé : comment l’interdit peut-il contribuer à une meilleure éducation numérique ?

Les interdits du passé : une évolution sociétale

Autrefois, les interdits concernaient des pratiques aujourd’hui impensables : des parents fumaient en voiture ou dans les maisons en présence des enfants, exposant ainsi les plus jeunes à des risques pour leur santé sans en mesurer pleinement les conséquences. Ces comportements, acceptés à l’époque, sont aujourd’hui interdits car ils reflètent une prise de conscience collective : protéger les enfants passe par des règles claires et respectées.

Les écrans : une facilité pour les parents, un danger pour les enfants

L’omniprésence des écrans dans la vie quotidienne pose de nouveaux défis. De nombreux parents, par souci de tranquillité ou par manque de temps, placent leurs jeunes enfants devant des tablettes ou des smartphones. Or, cette facilité a un coût : une dépendance précoce, une diminution des interactions sociales et des retards dans le développement cognitif. Interdire l’accès aux tablettes ou limiter leur usage dès le plus jeune âge devient alors une nécessité éducative. Cependant, cet interdit ne doit pas seulement viser les enfants : il doit aussi s’adresser aux parents, les invitant à repenser leurs propres comportements face à la technologie.

Les réseaux sociaux : des inégalités éducatives

Face à l’éducation numérique, les inégalités sociales se creusent. Certaines familles, mieux informées, mettent en place des règles strictes pour protéger leurs enfants, tandis que d’autres, faute de moyens ou de connaissances, laissent leurs enfants évoluer sans cadre sur les réseaux sociaux. Ces disparités accentuent les risques d’exposition à des contenus inappropriés ou dangereux. Ainsi, l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour les plus jeunes pourrait contribuer à réduire ces écarts, mais elle nécessite un accompagnement pédagogique pour être réellement efficace.

L’interdit comme outil de protection et de transmission

Apprendre l’interdit, c’est transmettre des valeurs et fixer des règles de vie en société. Sans limites, les enfants risquent de s’égarer, de se confronter trop tôt à des réalités qu’ils ne peuvent ni comprendre ni gérer. L’exposition précoce à des contenus pornographiques, par exemple, peut entraîner des traumatismes profonds, altérant leur rapport au corps et à la sexualité. L’interdit agit alors comme une barrière protectrice, essentielle à leur développement.

Eduquer les parents : une nécessité

Les interdits ne s’appliquent pas uniquement aux enfants. Les parents ont aussi un rôle crucial à jouer dans l’instauration d’un cadre. Pourtant, nombreux sont ceux qui peinent à poser des limites, parfois par manque de temps, parfois par méconnaissance des dangers. Les éduquer, les sensibiliser aux enjeux liés à l’usage des écrans et des réseaux sociaux, est une étape fondamentale. Ce n’est qu’en apprenant eux-mêmes l’importance des interdits qu’ils pourront transmettre ces valeurs à leurs enfants.

Un équilibre à trouver

Interdire ne signifie pas priver, mais protéger et guider. Il ne s’agit pas de diaboliser les écrans ou les réseaux sociaux, mais de les intégrer dans la vie des enfants de manière progressive et encadrée. Les interdits, bien appliqués, fixent des repères essentiels et permettent aux enfants de grandir dans un environnement sécurisé et stimulant.

En conclusion, l’interdit est bien plus qu’un simple refus. Il est un outil pédagogique, un moyen de protéger et d’éduquer. Dans un monde en constante évolution, il appartient aux parents, aux éducateurs et aux institutions de trouver un équilibre entre liberté et limites, pour offrir aux enfants un cadre clair et bienveillant, propice à leur épanouissement.


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