VIH : ce qu’il faut savoir sur le nouvel essai de vaccin qui commence en France
Peut-être avez-vous croisé dans le métro parisien de grandes affiches faisant appel à des volontaires pour un vaccin contre le VIH ? Après huit ans de recherches, un nouveau candidat vaccin contre le virus, répondant au doux nom de « CD40.HIVRI.Env », a été mis au point par le laboratoire public VRI. Il commence à être testé sur les humains, en France, en phase 1.
La mise au point d’un vaccin préventif contre l’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est une priorité pour lutter efficacement contre la transmission du virus. Le Vaccine Research Institute (VRI, ANRS-Inserm et Université Paris-Est Créteil) lance une campagne de recrutement de personnes volontaires pour participer à un essai de phase I[1] d’un vaccin préventif contre le VIH. Celui-ci fait appel à une technologie innovante et pourrait permettre d’obtenir un vaccin efficace qui manque à l’arsenal de lutte contre le VIH. Après avoir franchi toutes les étapes précliniques de développement, l’essai de phase I aura pour objectif d’évaluer la tolérance et la réponse immunitaire à ce vaccin. Pour réaliser cet essai, le VRI fait appel à des volontaires en Île-de-France (pour en savoir plus : https://volontaires.vaccine-research-institute.fr/).

En 2019, 1,7 million de nouvelles contaminations par le VIH, à l’origine du sida, ont été recensées dans le monde selon l’OMS. Même si les traitements offrent aux patients une vie quasiment normale, aucun médicament ne permet à l’heure actuelle de guérir de cette maladie. C’est pourquoi obtenir un vaccin préventif est primordial pour mettre fin à la transmission de ce virus. La mise au point d’un vaccin efficace se heurte à plusieurs obstacles scientifiques qui n’ont pas pu être surmontés par les vaccins « classiques » testés jusqu’à présent. La stratégie développée par le VRI a pour ambition de répondre à ces difficultés en faisant appel à une technologie innovante qui a montré des résultats prometteurs, après plusieurs années de recherche, au laboratoire et sur les modèles précliniques