"Canicule hormonale : chronique d’un mâle en surchauffe"
- franckbocquiersophrologue@gmail.com
- 9 juil.
- 2 min de lecture
Ah, l’été. Le soleil tape, les terrasses débordent, et certains cerveaux masculins – pas tous, hein, juste ceux déjà peu irrigués – finissent de fondre dans la chaleur moite de juillet. Et c’est là qu’apparaît une espèce bien connue : l’homme en rut saisonnier. Il transpire la virilité comme d’autres transpirent la crème solaire : abondamment et sans se poser de questions.

Les femmes, elles aussi, ont chaud. Mais elles continuent de se comporter comme des êtres humains civilisés. Elles sortent les robes légères, les shorts, les crop tops. Et elles marchent droit, sans hurler à chaque torse nu croisé dans la rue.
Magie ? Non. Simple savoir-vivre.
En face, certains mecs en bermuda trop court et marcel trempé de sueur (combo gagnant) se sentent autorisés à reluquer, commenter, siffler.
Pourquoi ? Parce qu’ils ont chaud… au cerveau, apparemment. "C’est flatteur", disent-ils.
Non Gérard, ce n’est pas flatteur. C’est oppressant. Et surtout, c’est la preuve flagrante que tu gères ton excitation comme un ado de 12 ans devant un catalogue La Redoute de 1994.
Mais le meilleur reste à venir : l’excuse religieuse ou pseudo-traditionnelle.
Celle qui veut que la femme se couvre pour ne pas exciter l’homme. Vous savez, ce grand prédateur en slip qui serait incapable de se contenir face à une cheville nue ou une mèche de cheveux dans le vent.
Donc par 40°C, madame est emballée de la tête aux pieds, tissu sur tissu, couche sur couche, pendant que monsieur se pavane à côté en short, lunettes de soleil, aisselles à l’air libre.
On appelle ça le double standard climatique. Et c’est fascinant.
Mais attendez, c’est pour son bien à elle.
Pour ne pas provoquer. Pour ne pas “tenter” l’homme.
Ah. Donc on part du principe que monsieur est biologiquement incapable de gérer ses pulsions ? Qu’il faut cacher les femmes pour qu’il puisse survivre à une promenade en ville ?
Spoiler : ce n’est pas de la pudeur, c’est de la soumission maquillée en vertu.
Et si vous pensez que la femme doit disparaître sous des couches de tissu pour compenser l’absence de maîtrise de l’homme, peut-être que le problème, ce n’est pas elle, mais votre incapacité à tenir votre queue.
Petit rappel utile :
➡ Une femme n’est pas responsable du désir des autres.
➡ La liberté de s’habiller selon la météo, c’est un droit, pas une provocation.
➡ Et si votre libido est aussi fragile qu’un glaçon au soleil, un peu de self-control ne vous fera pas fondre.
Bref, les femmes veulent juste vivre, respirer, exister. Pas être réduites à des objets de tentation ambulants. Et si certains n’arrivent toujours pas à comprendre ça, on peut leur proposer un bon vieux combo : sophrologie + cours de respect intensif + pantalon long. Histoire d’équilibrer un peu les choses.
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