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Le poids du silence : pourquoi on apprend aux filles à se taire et aux garçons à s’imposer

Dès le plus jeune âge, une partition silencieuse s’imprime dans les esprits : aux filles, la discrétion ; aux garçons, l’affirmation. Cette répartition genrée de la parole ne repose sur aucune fatalité biologique, mais bien sur des règles sociales insidieuses. Elle commence à l’école, se perpétue dans la sphère familiale, s’ancre dans le monde professionnel.

Enfants jouant.
Enfants jouant.

Petite fille, sois sage. Petit garçon, fais entendre ta voix.

Dans les cours de récréation, on complimente les filles pour leur calme, leur empathie, leur capacité à "faire groupe". On applaudit les garçons pour leur leadership, leur audace, même quand ils coupent la parole ou prennent toute la place. Ce conditionnement, apparemment anodin, produit des adultes où la parole féminine est souvent reléguée au second plan. Dans les réunions, les femmes sont plus souvent interrompues, moins souvent crues. Dans la sphère intime, certaines n’osent pas dire non, ou simplement dire.

Un silence qui n’est pas choisi, mais imposé.

Ce silence forcé a un coût. Il enferme, isole, alimente l’angoisse, mine l’estime de soi. Il est source de tensions, de frustrations, parfois même de somatisations. Car ne pas pouvoir dire, c’est aussi ne pas pouvoir se dire.empathie

Reprendre sa voix, son espace, sa légitimité.

La sophrologie, en tant que pratique psycho-corporelle, offre une voie puissante pour réconcilier parole et présence. Elle permet de se reconnecter à ses ressentis, de prendre conscience de son corps, de sa respiration, de sa posture, de sa voix. Par des exercices simples, elle invite à s’ancrer, à se redresser, à affirmer son existence.

Oser dire, oser poser ses limites, oser prendre la parole en réunion, oser raconter son histoire, sans s’excuser d’exister.

Parce qu’aucune petite fille ne devrait apprendre à se taire pour être acceptée. Et parce que tous les petits garçons devraient aussi apprendre à écouter.

Changer les règles commence par en prendre conscience. Et parfois, simplement, par respirer et dire : je suis là.

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