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"Moi, sage ? Mais bien sûr !" – Petite introspection (presque) vertueuse avec Confucius et un soupçon de sophrologie

« Quand vous voyez un homme sage, pensez à l’égaler en vertu. Quand vous voyez un homme dépourvu de sagesse, examinez-vous vous-même. »Ah, Confucius. Toujours un mot pour nous mettre face à nous-mêmes. Ce vieux sage a beau avoir vécu il y a plus de 2 500 ans, il continue de pointer du doigt notre petite manie moderne : croire qu’on est un peu plus intelligent que la moyenne.

Soyons honnêtes une seconde (promis, juste une) : à quand remonte la dernière fois où vous vous êtes dit « Tiens, cette personne est vraiment sage, j’aimerais lui ressembler » ? Rare. Très rare. En revanche, repérer les imbéciles autour de nous, ça, on sait faire. Le collègue qui râle tout le temps, le voisin qui confond débat et monologue, ou encore ce cousin persuadé que son opinion est un fait scientifique. Ah oui, eux, on les voit. Mais s’examiner nous-mêmes ? Moins sexy.


Confucius
Confucius

La sagesse, miroir un peu crade de notre ego

S’imaginer sage, c’est presque une obligation sociale : "Moi, j’essaie d’avoir du recul", "Je fais attention à ne pas juger", "Je suis dans l’écoute", etc. Oui, bien sûr. Jusqu’à ce que quelqu’un vous grille la priorité ou vous contredise sur un sujet que vous "maîtrisez" depuis votre fil d’actualité Instagram.

La vérité, c’est que notre propre perception de la sagesse est souvent un déguisement de l’ego. Un costume taillé sur mesure, bien repassé, qu’on enfile devant les autres… et surtout devant nous-mêmes. Parce que la vraie sagesse, c’est inconfortable : elle demande de se remettre en question, de reconnaître qu’on ne sait pas tout, et – horreur suprême – de se taire parfois.

Et la vertu, c’est quoi ? Un mot pour les autres, ou pour soi aussi ?

Autre vieux mot un peu oublié dans la boîte à outils humaine : la vertu. Ça sonne comme une morale en robe longue, un peu poussiéreuse. Mais chacun a sa propre définition. Pour certains, c’est "être gentil", pour d’autres, "être loyal", pour d'autres encore, "ne pas tricher sauf si c’est pour une bonne cause". Bref, la vertu, c’est un peu comme un miroir Ikea : ça reflète ce qu’on veut bien y voir.

La vraie question n’est pas "Suis-je vertueux ?", mais plutôt "Ma vertu résiste-t-elle quand personne ne regarde ?". Parce que c’est bien joli de recycler ou de ne pas tricher au Scrabble, mais est-ce encore de la vertu si c’est pour avoir bonne conscience ou se donner une image ?

La sophrologie : pour cesser de tricher au jeu de l’introspection

Alors, comment savoir si on est sage, vertueux, ou juste bon comédien de sa propre vie ? La sophrologie peut nous filer un coup de main. Non, elle ne vous fera pas léviter au-dessus de vos contradictions, mais elle vous invitera à respirer un peu avant de juger les autres (et vous-même).

Prendre quelques instants pour se regarder avec bienveillance, sans se flatter ni s’auto-flageller. C’est tout l’art. Respirer, relâcher, s’interroger : « Dans cette situation, qu’est-ce que j’ai cherché à défendre ? Mon image ? Mon confort ? Ou un vrai principe ? » Spoiler : c’est souvent l’image.

Avec un soupçon d’IRTER (Inspirer, Retenir, Tendre, Expirer, Relâcher), on commence à décaler le regard. On passe de "je suis sage, donc j’ai raison" à "et si la sagesse, c’était d’écouter ce que je refuse d’entendre ?".

Conclusion : à défaut d’être sages, soyons lucides

Peut-être que la sagesse, finalement, ce n’est pas d’être un modèle de vertu sur Instagram ou d’avoir toujours le mot juste en dîner de famille. Peut-être que c’est simplement accepter de ne pas l’être. Reconnaître qu’on a encore du chemin, qu’on apprend (parfois), qu’on se plante (souvent), et qu’on peut évoluer – à condition d’arrêter de croire qu’on n’en a plus besoin.

Alors, la prochaine fois que vous croisez un idiot… commencez par respirer. Qui sait, c’est peut-être vous – juste dans un autre miroir.

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